Depuis 2 mois, les départements Ressources Humaines ont eu un rôle majeur au sein des entreprises. Hyper sollicitées, les équipes RH ont dû faire face à des situations inédites. Elles ont fait appel à leur créativité pour trouver rapidement des solutions pour garantir la sécurité des salariés et les exigences économiques de la société.
Les RH ont dû gérer dans l’urgence les chômages partiels, la fin anticipée des contrats d’intérimaires, la gestion des stagiaires et apprentis. En suivant les mesures mise en place par les autorités, il leur a été demandé des projets de réduction des coûts en fonction des différentes évolutions possibles de l’activité à court et moyen terme.
Les RH ont aussi organisé les systèmes de télétravail en lien avec les services informatiques, coachant les chefs d’équipe pour les guider vers de bonnes pratiques de management adaptées à cette nouvelle organisation. Elles ont dû par ailleurs mettre en place des organisations garantissant la sécurité de ceux qui venait travailler aux bureaux.
Afin de préserver la sérénité et la cohésion des équipes en cette période de crise, les RH ont dû répondre au stress généralisé par une importante communication précise et aussi transparente que possible. Les RH sont, pour la plupart, restées en contact constant avec les employés contrôlant leur santé physique et mentale, faisant preuve d’empathie, pour comprendre et s’adapter aux situations de chacun face à cette crise.
La dimension Humaine des RH s’est montrée essentielle pendant le confinement et le sera pour la gestion de l’Après. Humanité et compassion pour assurer le succès de la mise en place de ces nouvelles organisations : le télétravail a été vécu différemment par les salariés, certains ont beaucoup souffert de la solitude, du stress dû au manque de cloisonnement entre le temps personnel et de travail, d’autres ont relâché la motivation en appréciant la vie de famille à la maison ou ont eu à faire face à des difficultés personnelles qui ont pu les détourner du travail, et ceux qui ont été obligé de continuer à aller au bureau ont pu sentir une certaine jalousie . Il va falloir remobiliser dans le respect des divers ressentis ainsi que rassurer : la peur de perdre son emploi est omniprésente, et l’appréhension de la recherche d’un nouveau poste en pleine crise est terrorisante pour certains. Il y a encore beaucoup d’incertitudes et les impacts économiques et sociaux de cette pandémie auront des effets durables, cette insécurité pour les collaborateurs peut être génératrice de tensions au sein de l’entreprise. Les RH doivent être maintenant proactives pour accompagner la reprise au mieux.
Pour cet Après, le DRH va continuer à être une personne clef du déconfinement, repensant et adaptant les procédures, les organisations des bureaux, établissant les besoins en matériel sanitaire comme les masques, le gel, les visières, préparant également le scénario d’une possible 2nd vague. Il va devoir être en relation avec les managers pour organiser le retour partiel au bureau des équipes, s’assurer que les mesures sanitaires sont respectées, que les communications entre équipes sont conservées et la productivité optimisée.
Mais si la reprise de l’activité tarde et ne permet pas d’assurer la survie des emplois, les RH vont devoir prévoir les licenciements. Uber qui a licencié 3’500 collaborateurs via un seul Zoom a marqué les esprits et servira de contre-exemple extrême. Leur image de marque employeur a été mise à mal et il sera surement plus difficile pour Uber d’attirer des talents quand ils en auront à nouveau besoin. Ces licenciements de crise exceptionnelle se devront, on l’espère être particulièrement humains, peut-être, par exemple, avec un accompagnement personnalisé. Certains de nos clients nous ont déjà contactés pour mettre en place des outplacements dans la perspective de licenciements qui seront hélas parfois incontournables. Cette anticipation montre la reconnaissance de la société vis-à-vis de son salarié dont elle doit malheureusement se séparer.
Ceux qui échapperont à cette vague de licenciement auront un sentiment d’insécurité et peut être un sentiment de culpabilité vis-à-vis de leurs collègues qui ont perdu leur poste. Les équipes RH seront encore là pour les aider à se motiver et se réorganiser.
N’hésitez pas à partager avec nous vos bonnes pratiques et idées mis en place dans vos sociétés.